Le cygne endormi, du doux bruit de son zèle,
A porté son honneur et celui de ses frères ;
Mais les tricheurs hormis, tous ont repris des ailes
Pour gagner le bonheur connu des réfractaires.
De censure en lumière, avec fidélité,
Il a su renoncer aux feux du compromis.
Aujourd’hui sur la terre au passé délité
Des pleurs vont s’enfoncer dans la chair des amis.
S’il est encore permis de rêver tout debout
Je voudrais me donner pour cette même cause ;
Mais la faune affermie se tient à l’autre bout
Ne veut pas pardonner à mes rimes, à ma prose.
Jamais ton blanc plumage n’aura d’autre porteur
Car ici nos parjures remanient leur discours ;
Ils font de l’enfumage un trait de colporteur
Un Credo dont l’injure raisonne dans la Cour.
Mais la ménagerie où se côtoient les hommes
Ne cesse de pousser de bien joyeux poussins ;
A l’heure où la voirie sort les femmes de leur somme
Certaines vont glousser en tapant leurs coussins.
Mineur de fond rebelle qui exhibe ta mine
Oublie que tes parents ont parfois négligé
La douce ritournelle qu’on dit et qu’on rumine
Démontrant aux enfants le passage obligé
Valeurs démantelées qui faisaient notre honneur
Ressuscitez enfin pour nous servir du baume.
Des gens écartelés pour trouver le bonheur
Se fourvoient et sans fin voient les jeux qui embaument.
La femme dont l’avenir dira peut-être un jour
Que de virils penseurs ont triché en paroles
Attend pour obtenir un présent sans recours
Mais se mêle aux danseurs veules en farandoles.
Réveillons donc ce cygne,
En lui faisant un signe.
Poète censuré,
Continue à rimer,
A nous faire ¨rêver,
De ce monde oublié.
De la ménagerie,
Me suis vite échappée,
Et à leur "farandole"
Ne veux point me méler
Debout, je rêve encore,
et ce, jusqu'à ma mort.
Marie-Jo des groupes peinture et poésie
Je vois un peu tard qu’il y a d’autres victimes
Et me permettrai donc de vous prêter main-forte.
Même si le résultat ne reste que minime,
La solidarité, souvent, ouvre des portes…
L'âme amoureuse est toujours poétesse
Cette flamme dans le coeur sera toujours sa faiblesse
Elle se consumera sans paresse
Et ne laissera que ses vers pleins de délicatesse
A son amour enfoui dans les méandres de la détresse!