Isolation et inertie thérmique
tina
-
Modifié par charlene-v le 29/09/2015 à 14:20
atlassaturn Messages postés 3460 Date d'inscription mardi 24 mars 2009 Statut Modérateur Dernière intervention 11 décembre 2024 - 8 avril 2012 à 13:36
atlassaturn Messages postés 3460 Date d'inscription mardi 24 mars 2009 Statut Modérateur Dernière intervention 11 décembre 2024 - 8 avril 2012 à 13:36
A voir également:
- Inertie laine de bois
- Piqûre de punaise des bois - Guide
- Temps de sechage vernis bois - Guide
- Enlever tache de sang sur laine - Guide
- Termites bois - Guide
- Tache de gras sur bois - Guide
5 réponses
atlassaturn
Messages postés
3460
Date d'inscription
mardi 24 mars 2009
Statut
Modérateur
Dernière intervention
11 décembre 2024
1 979
Modifié par atlassaturn le 30/03/2012 à 22:00
Modifié par atlassaturn le 30/03/2012 à 22:00
Pour avoir un bon isolant , il faut bien sur une conductivité faible . Pour que cet isolant ait une forte inertie thermique il faut une capacité thermique élevée associée à une densité élevée . On tombe très rapidement sur la laine de bois comprimée (200 kg/m3) . Voir caractéristiques des matériaux ci-dessous:
http://www.batirbio.eu/Economie-d-energie/materiaux-de-construction-Conductivite-et-energie-grise.html
Le meilleur compromis isolation /inertie thermique est peut être avec une laine de bois à 150kg/m3 , qui a à peu prés la même conductivité thermique qu'une laine de verre en rouleaux (densité de l'ordre de 20 kg/m3) et qui aura une inertie thermique 15 fois plus forte (il y a un facteur 2 sur la chaleur spécifique et un facteur 7,5 sur la densité)
A densité équivalente , la laine de bois aura encore une inertie 2 fois plus forte .
http://www.batirbio.eu/Economie-d-energie/materiaux-de-construction-Conductivite-et-energie-grise.html
Le meilleur compromis isolation /inertie thermique est peut être avec une laine de bois à 150kg/m3 , qui a à peu prés la même conductivité thermique qu'une laine de verre en rouleaux (densité de l'ordre de 20 kg/m3) et qui aura une inertie thermique 15 fois plus forte (il y a un facteur 2 sur la chaleur spécifique et un facteur 7,5 sur la densité)
A densité équivalente , la laine de bois aura encore une inertie 2 fois plus forte .
hicot35
Messages postés
53
Date d'inscription
mercredi 4 avril 2012
Statut
Membre
Dernière intervention
15 septembre 2020
7
4 avril 2012 à 16:26
4 avril 2012 à 16:26
Bonjour Tina,
En construction, l'inertie thermique vient tout d'abord de la conception et de la structure (murs, planchers bas et d'étage lourds, murs de refends....), le poids de l'isolant au global m2 est bien moindre que ceux de la structure lorsqu'on le rapporte au poids des matériaux de construction.
Ensuite l'inertie de la structure peut être conservée par une isolation thermique par l'extérieur. Mais une très forte inertie n'est valable à mon sens que s'il s'agit d'un habitat principal (en secondaire, cela met trop de temps à monter en température pour avoir un confort optimal si le temps d'occupation est court - we par exemple). Si on fait le choix d'une forte inertie en habitat principal, il faut aussi apprendre à la gérer si on ne veut pas souffrir d'inconfort : lente montée en température de l'air ambiant car les murs absorbent d'abord la chaleur, ce qui ralentit fortement le réchauffage de l'air ambiant. Il faut donc savoir anticiper les périodes de refroidissement, faire monter progressivement les murs en température à l'arrivée de l'hiver pour ne pas souffrir du froid le temps que la construction atteigne la température de confort. En été, si la chaleur rentre... elle est aussi très lente à ressortir ! il y a donc un certain apprentissage à avoir ;-) !
Alors bien sûr il existe des isolants à forte densité, laine de bois comme le dit Atlassaturn mais aussi des laines de roche... mais, d'une part, monter en densité fait baisser le lambda des isolants, il faut donc mettre plus épais pour obtenir la résistance thermique exigée par parois par la RT et d'autre part, il faut dimensionner la structure pour les mettre en oeuvre, notamment en charpente par exemple et cela à un coût non négligeable.
Après, c'est une question de budget...
Bonnes recherches !
Cdt.
En construction, l'inertie thermique vient tout d'abord de la conception et de la structure (murs, planchers bas et d'étage lourds, murs de refends....), le poids de l'isolant au global m2 est bien moindre que ceux de la structure lorsqu'on le rapporte au poids des matériaux de construction.
Ensuite l'inertie de la structure peut être conservée par une isolation thermique par l'extérieur. Mais une très forte inertie n'est valable à mon sens que s'il s'agit d'un habitat principal (en secondaire, cela met trop de temps à monter en température pour avoir un confort optimal si le temps d'occupation est court - we par exemple). Si on fait le choix d'une forte inertie en habitat principal, il faut aussi apprendre à la gérer si on ne veut pas souffrir d'inconfort : lente montée en température de l'air ambiant car les murs absorbent d'abord la chaleur, ce qui ralentit fortement le réchauffage de l'air ambiant. Il faut donc savoir anticiper les périodes de refroidissement, faire monter progressivement les murs en température à l'arrivée de l'hiver pour ne pas souffrir du froid le temps que la construction atteigne la température de confort. En été, si la chaleur rentre... elle est aussi très lente à ressortir ! il y a donc un certain apprentissage à avoir ;-) !
Alors bien sûr il existe des isolants à forte densité, laine de bois comme le dit Atlassaturn mais aussi des laines de roche... mais, d'une part, monter en densité fait baisser le lambda des isolants, il faut donc mettre plus épais pour obtenir la résistance thermique exigée par parois par la RT et d'autre part, il faut dimensionner la structure pour les mettre en oeuvre, notamment en charpente par exemple et cela à un coût non négligeable.
Après, c'est une question de budget...
Bonnes recherches !
Cdt.
Bonjour, d'excellents ouvrages traitent de ces sujets à la maison d'édition Eyrolles ou terre vivante, un bon livre assez simple à comprendre qui s'intitule "L'isolation thermique et écologique" (jp oliva, s courgey) est très bien fait!
Sans faire de pub, bien sur, faites donc un tour sur le site ou directement là bas!
Merci de vous interesser au sujet, trop peu d'architectes sont vraiment au point sur ces questions dans notre beau pays.
Sans faire de pub, bien sur, faites donc un tour sur le site ou directement là bas!
Merci de vous interesser au sujet, trop peu d'architectes sont vraiment au point sur ces questions dans notre beau pays.
atlassaturn
Messages postés
3460
Date d'inscription
mardi 24 mars 2009
Statut
Modérateur
Dernière intervention
11 décembre 2024
1 979
Modifié par atlassaturn le 8/04/2012 à 13:06
Modifié par atlassaturn le 8/04/2012 à 13:06
A hicot35
Il est évident qu'au niveau d'une construction , l'inertie dépend de l'ensemble des éléments constitutifs .Toutefois on ne pas se référer uniquement à la capacité thermique d'un élément pour estimer son influence sur l'inertie (dans le sens de l'opposition à une variation de température) . Il faut considérer la diffusivité du matériau et l'amplitude du cycle thermique subi (température extérieure) ou acceptable (température intérieure) .
Avec une laine de verre classique , de moyenne densité , on peut avoir une diffusivité équivalente à du béton massif (de l'ordre de 10-6 m2/s) , c'est à dire que 10 cm de laine verre auront la même inertie pour s'opposer à la progression d'une variation de température que 10 cm de béton .
Avec de la laine de bois de 150 kg/m3 on peut arriver à 0,14 10-6 (plus la diffusivité est faible , plus le matériau ralentit la progression d'une variation de température ) .
Donc ce que l'on cherche c'est la plus faible diffusivité des matériaux des murs séparant la zone habitable de l'extérieur ,pour en particulier faire une moyenne jour-nuit . Par contre pour les murs intérieurs (murs de refend) , une faible diffusivité ne présente pas d'intérêt , au contraire !
Il est évident qu'au niveau d'une construction , l'inertie dépend de l'ensemble des éléments constitutifs .Toutefois on ne pas se référer uniquement à la capacité thermique d'un élément pour estimer son influence sur l'inertie (dans le sens de l'opposition à une variation de température) . Il faut considérer la diffusivité du matériau et l'amplitude du cycle thermique subi (température extérieure) ou acceptable (température intérieure) .
Avec une laine de verre classique , de moyenne densité , on peut avoir une diffusivité équivalente à du béton massif (de l'ordre de 10-6 m2/s) , c'est à dire que 10 cm de laine verre auront la même inertie pour s'opposer à la progression d'une variation de température que 10 cm de béton .
Avec de la laine de bois de 150 kg/m3 on peut arriver à 0,14 10-6 (plus la diffusivité est faible , plus le matériau ralentit la progression d'une variation de température ) .
Donc ce que l'on cherche c'est la plus faible diffusivité des matériaux des murs séparant la zone habitable de l'extérieur ,pour en particulier faire une moyenne jour-nuit . Par contre pour les murs intérieurs (murs de refend) , une faible diffusivité ne présente pas d'intérêt , au contraire !
Vous n’avez pas trouvé la réponse que vous recherchez ?
Posez votre question
atlassaturn
Messages postés
3460
Date d'inscription
mardi 24 mars 2009
Statut
Modérateur
Dernière intervention
11 décembre 2024
1 979
Modifié par atlassaturn le 9/04/2012 à 19:01
Modifié par atlassaturn le 9/04/2012 à 19:01
Autre remarque
La conductivité thermique des isolants type laine (minérale ou végétale) ou flocons , n'augmente pas forcément avec la masse spécifique . Pour des laines de verre ou de roche de 15 à 20 kg/m3 la conductivité thermique est plutôt de0,045 à 0,050 W/m.k . Elle décroit pour des masses spécifiques plus élevées : 30 à 40 kg/m3 (0,035 à 0, 040 w/m.k , ou même 0,032 pour les plus performantes ) . Pour des masses spécifiques plus élevées, la conductivité thermique n'augmente pratiquement pas jusqu'à 100 kg/m3 . Il faut aller au delà de 150 kg/m3 pour avoir une perte significative (dans le sens d'une augmentation de la conductivité !) . C'est pourquoi le meilleur compromis entre conductivité thermique et inertie (faible diffusivité) semble être autour de 150 kg/m3 , en particulier pour la laine de bois , comme indiqué précédemment .
Après il peut y avoir un problème de coût : plus le matériau est dense , plus il est cher en général .
Ceci attire une autre remarque : quand l'isolation dans des combles perdus se tasse , on perd en épaisseur d'isolation , mais pas forcément en qualité . Il suffit de compléter pour rétablir l'épaisseur souhaitée .
La conductivité thermique des isolants type laine (minérale ou végétale) ou flocons , n'augmente pas forcément avec la masse spécifique . Pour des laines de verre ou de roche de 15 à 20 kg/m3 la conductivité thermique est plutôt de0,045 à 0,050 W/m.k . Elle décroit pour des masses spécifiques plus élevées : 30 à 40 kg/m3 (0,035 à 0, 040 w/m.k , ou même 0,032 pour les plus performantes ) . Pour des masses spécifiques plus élevées, la conductivité thermique n'augmente pratiquement pas jusqu'à 100 kg/m3 . Il faut aller au delà de 150 kg/m3 pour avoir une perte significative (dans le sens d'une augmentation de la conductivité !) . C'est pourquoi le meilleur compromis entre conductivité thermique et inertie (faible diffusivité) semble être autour de 150 kg/m3 , en particulier pour la laine de bois , comme indiqué précédemment .
Après il peut y avoir un problème de coût : plus le matériau est dense , plus il est cher en général .
Ceci attire une autre remarque : quand l'isolation dans des combles perdus se tasse , on perd en épaisseur d'isolation , mais pas forcément en qualité . Il suffit de compléter pour rétablir l'épaisseur souhaitée .
30 mars 2012 à 23:56