Bonjour,
Commentaire sur le post de Confusioux :
- Dire que faire de la récupération sur l'eau à partir de la chaleur perdue de la fumée d'un appareil de chauffage au bois bûche me parait un peu exagéré, en fait un échangeur de ce type se pose exactement comme un conduit type Poujoulat ou Isotip Joncoux, donc mécaniquement ca reste un emboitement de conduit.
- Les accessoires de circulation et de sécurité sont le mêmes que pour une chaudière à combustible solide, bois ou charbon. La seule différence avec une chaudière classique qui consomme du combustible fossile, fuel ou gaz, c'est le dispositif anti-ébullition. Le plus simple, quand c'est possible c'est le vase d'expansion ouvert, sinon c'est une vanne d'injection thermique simple ou double suivant le principe d'échangeur.
Le vase ouvert n'est pas souvent possible car le raccordement se fait la plupart du temps en relève de chaudière ou de chauffage ce qui implique une pression minimum nécessaire dans le circuit sinon la chaudière va interpreter ce manque de pression comme un défaut et passer en sécurité.
- Question tarif, évidement cela représente un investissement matériel qui avoisine les 2000 euros dans le cas d'un installation complète, souvent moins car dans pas mal de cas certains accessoires sont déjà présents sur l'installation comme le vase d'expansion, soupape de sécurité à la pression et même le circulateur quand il est extérieur à la chaudière.
Quand on sait qu'un système bien adapté permet de récupérer en moyenne une cinquantaine de kilowatts par jour si le feu est permanent (12 à 15 heures /jour) avec un feu maintenu à régime normal (et non pas de folie) l'amortissement peut être rapide en 2 à 3 ans, ce qui reste excellent en comparaison d'autres solutions du marché actuel.
De plus un échangeur extérieur au foyer ne modifie en rien son fonctionnement et son rendement. La consommation de bois reste la même, seules les habitudes de l'utilisateur peuvent changer, autant brûler un peu plus de bois plutôt que de consommer du carburant chaudière bien plus cher.
La modification sur le tirage est négligeable et sans importance si l'échangeur est monter sur la buse de raccordement et si la régulation de la circulation d'eau est parfaitement maitrisée.
- Je vous invite à effectuer une mesure de température de fumée sur un materiel de chauffage au bois, vous risquez fort d'être surpris, vous n'êtes pas sans ignorer que les fabricants on tout intérêts à présenter des appareils possédant des températures basses pour pouvoir bénéficier de labels, il serait plus intéressant de connaitre les methodes de test, aussi bien pour les température de fumée que pour les rendements annoncés.
Par expérience je sais qu'un foyer fermé annoncé à 220 ou 230 °C pour la fumée est capable apres un rechargement et une ouverture du tirage de faire monter cette température à plus de 500 °C. Une valeur de 230 °C ne représente qu'une température moyenne sur un temps donné.
- L'usage du cuivre serait idéalement le meilleur compromis, mais le prix serait vraiment excessif pour un échangeur air/eau permettant de délivrer une puissance satisfaisante.
- La solution que vous proposez d'un serpentin enroulant le conduit, beaucoup s'y sont essayé, avec plus ou moins de chance, mais c'est la plupart du temps une fausse bonne idée. En effet, pour atteindre un volume d'eau suffisant pour ésperer un bon résultat, avec un diametre relativement petit, le serpentin devra être vraiment très long. De plus la chaleur contenue dans la fumée devra traverser dans l'ordre : Le tubage inox du conduit, puis être transferée dans le cuivre avec un surface de contact très faible (rond contre plat), puis enfin passer dans l'eau.
Résultat : Soit la longueur de cuivre est faible, la récupération l'est aussi, le volume d'eau etant insuffisant et n'ayant pas le temps de monter en température. Soit la longeur du serpentin de cuivre est longue, le cout augmente, la recupération est meilleure, mais le risque d'atteindre la température d'ebulliton augmente car le volume d'eau reste faible, surtout en cas d'arret de la circulation.
- Si vous avez une réference à donner pour un mastic haute température qui ne va pas durcir et donc "craquer" apres avoir chauffé, ou qui ne va pas "couler" et fondre le long du conduit, je suis preneur.
Tout les tests que j'ai pu faire avec des mastics HT, colles réfractaire à 1200 °C et même des produits genre patte HT utilisés en électronique n'ont donnés aucun résultat satifaisant dans le temps. Au mieux la colle réfractaire arrive à tenir 1 hivers, mais devient dure et cassante assez rapidement.
Le puriste et le fabricant de poèles de masse maçonnés appréciera le non refroidissement des températures de combustion puisque l'échangeur de conduit est externe au foyer. Pour rappel cette température de combustion si l'on la veut complète doit être au moins de 800 °C. Une combustion parfaite ne laisse que des cendres fines (1 à 2% de la masse du bois brûlé), réduit l'encrassement du conduit et est considérée comme non polluante sans dégagement de particules.
C'est pour améliorer l'efficacité de tels systèmes que le ballon tampon éxiste !
Je rappel que le bois bûche est une énergie renouvellable et que si nous savons gérer nos forêts et notre production elle sera inépuisable.
Bon, mais que je suis bavard ce matin, allez bonne journée à tous !