Ayant constaté que pas mal de connaisseurs fréquentaient ce forum, je me suis décidé à venir rédiger un post concernant un petit souci qui me préoccupe depuis 3 ans maintenant.
En effet, je vis dans un appartement équipé depuis 2006 d'une chaudière saunier duval C25E à tirage naturel. Il me faut immédiatement préciser que mon appart est consitué de 4 pièces : 1 salle de séjour (salle à manger, cuisine), 2 chambres et une salle de bain qui jouxte la salle de séjour et qui donne sur l'exterieur. La salle de sejour se trouve au milieu de l'appartement, bordée par les chambres d'un coté et la salle de bain de l'autre. Cette chaudière est installée dans ma salle de séjour (ce que j'ai toujours trouvé curieux), salle qui n'est équipée d'aucune aération haute (puisque la piece n'est pas en contact avec l'exterieur). La seule "aeration basse" est une grille située en bas de la porte separant ma salle de sejour avec ma salle de bain qui est, elle aussi, équipée d'une aeration basse dans le mur donnant vers l'exterieur. Bref, tout cela pour dire que l'aeration de mon appartement n'est pas optimale et que l'emplacement de la chaudiere n'est pas, à la base, très judicieux au vu de la ventilation limitée et des risques de sécurité que cela comporte.
De 2006 jusqu'à 2011, la chaudière n'a montré aucun dysfonctionnement et manifesté aucun symptome alarmant. Tout fonctionnait parfaitement. Je tiens à préciser qu'un controle par un professionnel est effectué tous les ans à l'approche de l'hiver (en dehors de l'année passée, pour une raison que j'ignore), bien que , sans vouloir etre médisant, celui-ci se reduit souvent à une verification des plus basiques de la fonction thermostat, du declenchement de la chaudiere par commande d'eau et de chauffage...et basta.... en 8 ans, un seul nettoyage a été fait (frottage des bruleurs et des ailettes surplombant la chambre de combustion avec une brosse par le technicien).
Seulement voila, depuis l'hiver 2011, le déclenchement de la chaudière (que ce soit par commande d'eau chaude ou pour le chauffage) induit lors des 2/3 premières minutes de chauffe, la perception d'une odeur bizarre dans la pièce. Je pourrais meme qualifier ce phenomene de "nuage" meme si rien n'est visible a l'oeil nu, dans le sens ou je peux sentir par le nez cette odeur et suivre son "deplacement" dans la piece vers les pièces adjacentes. Pour ce qui est de la nature de cette odeur, il ne s'agit pas d'une odeur de gaz naturel inerte, froid, non brulé telle que celle qui caracterise le gaz qui peut s'echapper d'une plaque de gaziniere mal refermée, mais d'une odeur de gaz brulé, meme si la combustion parfaite de gaz de ville n'est sensé, en theorie, produire que de l'eau et du CO2 inodore, si j'ai bien compris....
J'ai effectué beucoup d'experiences d'utilisation (et non de manipulation de chaudiere, je n'ai rien touché à l'interieur, n'y connaissant rien...) afin d'analyser les conditions d'apparition de ce phenomene.... celui-ci se reduit au minimum si le declenchement des bruleurs ne s'effectue qu'une fois et se trouve suivi d'un fonctionnement prolongé (chauffage...). Si, au contraire, on s'amuse à ouvrir et refermer le robinet d'eau chaude plusieurs fois d'affilée (lors d'une vaisselle, par exemple), entrainant à chaque fois une extinction et un redeclenchement de la chaudiere, cette odeur réapparaissait plus abondamment.
Bref.... jusqu'ici, je me suis contenté d'en faire mention lors de l'entretien annuel, sans que cela n'ait jamais induit d'inquietude ou d'action de la part des divers chauffagistes à qui j'ai évoqué ce phenomene, la plupart se contentant de me dire de ne pas m'inquieter, de ne pas obstruer mon aeration basse et qu'il n'y avait rien de grave. Je suppose qu'il s'agit d'un mauvais tirage initial (tant que le conduit d'evacuation n'est pas encore chaud...) mais ce probleme persistant m'ennuit et me pourrit un peu la vie puisqu'inconsciemment, il me fait reduire au minimum mon utilisation de la chaudiere et m'oblige, systematiquement, meme en plein hiver , à aerer tout mon appartement (en ouvrant toutes les fenetres afin de creer de gros courants d'air) afin de disperser cette odeur desagreable et de renouveller l'air frais a l'interieur...ce qui annule "legerement" le benefice du chauffage de mes radiateurs lorsque la temperature exterieure frole le zero, vous vous en doutez...
Par inquietude, je me suis acheté un detecteur de monoxyde de carbone, qui n'a jamais affiché autre chose que "0", grace à dieu...:).
Je me doute qu'il s'agit d'un problème de tirage et d'evacuation des gazs, tout au moins, à froid, qui se dissipe une fois que le conduit d'evacuation est chaud. Mais je me pose des questions légitimes...pourquoi cela ne se produisait pas avant ? rien n'ayant été changé ou modifié entre temps ?
D'un point de vue technique, je tiens à préciser que la chaudière ne s'est JAMAIS mise en sécurité en 8 ans. Aucun code de panne ne s'est jamais affiché, meme de défaut d'evacuation ou de refoulement des gazs. Par ou le gaz que je sens s'echappe-t-il ? par dessous la chambre de combustion ? si les fumées de combustion sont refoulées depuis la cheminée, pourquoi les capteurs ne réagissent pas ? est-ce parce que le gaz en question est trop froid au debut ?
A l'oeil nu, les produits de combustion semblent bien s'echapper correctement de la cheminée, que j'apercois depuis mon velux, la fumée étant bien perceptible, surtout par temps froid...
Cela vous evoque-t-il quelque chose ? y a t-il quelque chose que je puisse faire ?
bonjour, si votre chaudière n'est pas entretenue comme elle doit être (nettoyage bruleur, corps de chauffe vérification du tirage ...) c'est un peu normale. De plus il faut aussi vérifier vos aérations qui sont peut être a nettoyer.
Merci pour votre réponse. En effet, l'entretien technique est inexistant. J'ai bien envie de procéder par moi-meme à un petit nettoyage doux des bruleurs. Mais en ce qui concerne la vérification du tirage, je ne sais pas trop comment faire. Du fait du risque, mes aerations basses sont plus qu'ouvertes. Par defaut, je laisse meme ouvert une à deux fenetres exterieures la plupart du temps.