Surconsommation électrique et chauffage insuffisant de ma PAC air/air
abgech Messages postés 77 Date d'inscription mardi 1 octobre 2013 Statut Membre Dernière intervention 5 juillet 2024 - 18 oct. 2023 à 13:40
4 réponses
Les technologies ne cessant d'évoluer, les PAC aujourd'hui sont plus performantes mais ne justifient pas le remplacement d'une PAC de 13 ans qui fonctionnent.
Sur votre PAC, avez vous le passage automatique en mode "chauffage par résistance" ou si vos résistances d'appoint sont "coupées".
Le LINKY n'explique pas la surconsommation de toute façon sauf si le compteur électronique précédent était défectueux : chose rare.
Avez vous souvent des températures < - 5° C.
L'augmentation de 200% = 3 fois plus qu'avant ?
Si vous n'avez pas changé votre consigne de chauffage, il semble qu'il y ait un problème.
23 nov. 2020 à 12:00
Ceux qui ont un peu de connaissances en électrotechnique vont venir :
Le compteur nouveau est arrivé , il compte le réactif (cos phi) chose qui n'existait pas pour un particulier où seulement des Kw lui étaient facturés .
De plus, un moteur (asynchrone) n'à pas besoin de 230 V / phase qui ne joue pas sur la vitesse de rotation ni sa puissance mais sature le "fer" qui sera perdu en chaleur .
23 nov. 2020 à 19:21
Cette question a également été posée chez Droit et finances, j'y ai répondu que le problème venait d'un manque de gaz, confirmé par le demandeur.
https://droit-finances.commentcamarche.com/forum/affich-8702292-surconsommation-et-chauffage-pac-insuffisant#p8702541
23 nov. 2020 à 19:35
Un manque de fluide peut aussi intervenir sur la conso .
A faire vérifier par un pro .
Juste une constatation pour ceux qui envisage de se laisser tenter par une PAC air-air.
La mienne à 10 ans, entretenue par un spécialiste tous les ans.
Maintenant elle ne chauffe plus beaucoup (enfin dans certaines pièces), les micros moteurs qui manœuvrent les slips ne fonctionnent plus et cerise sur le gâteau les pièces détachées ne se font plus .... Il faut tout changer (super)
Dédiction, j'aurais mis de bons radiateurs électriques je n'en serais pas là, d'antant plus que l'économie d'"lectricité n'est pas si importante que cela !
Modifié le 18 oct. 2023 à 13:50
Bonjour Clo,
Pour conforter votre post, je ne peux que faire un copier-coller d'une partie d'un post que j'ai fait il y a quelque temps. Il explique pourquoi le PAC air-air ne sont absolument pas efficaces au nord d'une ligne Bordeaux - Valence et, au sud de cette ligne, à une altitude supérieure à 600 m.
À mon avis, un installateur qui propose une PAC air-air dans les limites ci-dessus est soit d'une incompétence crasse, soit il veut faire du chiffre (une PAC air-air est bien moins coûteuse qu'une autre solution) sans se préoccuper du suivi. Et, peut-être, les deux à la fois.
Dans le climat du 74, j'ai une PAC sol-eau depuis 2013, ma consommation électrique annuelle a passé de 12.356 kWh en 2012 à 4.638 kWh en 2022, soit une consommation diminuée d'un facteur 2,66. Aucune panne durant toutes ces années. Je paie un peu plus de 150 € annuellement pour un contrat d'entretien.
Inutile de dire que je suis enchanté de cette installation.
Voilà un petit peu ce que je pense. N'hésitez pas à me poser d'autres questions, je suis un ingénieur retraité, j'ai donc du temps pour répondre et je fais ce que je peux pour tenter de laisser une planète vivable pour mes enfants et petits-enfants.
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Une pompe à chaleur, prélève de l'énergie thermique dans un milieu plus froid, milieu que l'on appelle source froide, pour la transférer vers un milieu plus chaud appelé source chaude (c'est en fait un frigo "à l'envers", le frigo prélève de l'énergie à l'intérieur de l'armoire pour la restituer à l'extérieur).
Bien entendu, pour faire ce transfert, il faut de l'énergie, mais le bilan énergétique est favorable, typiquement, pour obtenir 4 kWh il faut fournir 1 kWh, c'est ce que l'on appelle le COP (COefficient de Performance).
Ce COP varie en fonction de la différence de température entre la source froide et la source chaude. Plus cette différence est petite, plus le COP est grand, c'est le cas favorable ; une différence importante de température voit le COP s'effondrer, jusqu'à devenir 1, il n'y a alors plus aucun avantage à utiliser une pompe à chaleur.
Il existe plusieurs types de pompes à chaleur les plus courants (les températures sont exprimées en ° C) :
1) air / air : L'énergie thermique est transférée de l'air extérieur à l'air intérieur, dans les cas extrêmes la différence de température peut atteindre 40° (ext. -20°, int 20°). C'est un cas très défavorable avec des températures extérieures plus basses que 5°, il faut en plus de l'énergie pour dégivrer la pompe. Les climatiseurs usuels sont généralement de ce type mais cela n'est pas un inconvénient, la différence de température n'est pas très importante (32° -> 22° => 10°), cela reste efficace .
2) air / eau (haute température) : L'énergie thermique est transférée de l'air extérieur à l'eau de radiateurs traditionnels. C'est un cas encore plus défavorable, tout comme le cas 1, différence de température importante et nécessité de dégivrage par des températures plus basses que 5°.
3) air / eau (basse température) : L'énergie thermique est transférée de l'air extérieur à l'eau de radiateurs en basse température (moins de 50 °) qui ont une surface d'échange plus importante. Cette solution, sans être idéale, est utilisée lorsqu'il n'est pas possible de passer à une source froide de type "sol".
4) sol¹ / air : L'énergie thermique est transférée du sol à l''air intérieur. La différence de température est faible (sol 10°, int 20°), pas de dégivrage. C'est une très bonne solution, mais relativement coûteuse, il faut établir le réseau d'air intérieur.
5) sol¹ / eau (haute température) : L'énergie thermique est transférée du sol à l'eau de radiateurs traditionnels. C'est une solution correcte, sans plus, différence de température importante, mais pas de dégivrage.
6) sol¹ / eau (basse température) : L'énergie thermique est transférée du sol à l'eau de radiateurs en basse température (moins de 50 °) qui ont une surface d'échange plus importante. C'est une bonne solution en rénovation, encore meilleure si l'on fait des travaux plus importants en mettant le chauffage au sol dans les pièces à vivre (différence de température plus faible).
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1 : Deux types de prélèvements par le sol :
a) En surface, on dispose à 1 m - 2 m de profondeur, sur une surface de 50 à 100 m², 100 à 300 m de tuyaux contenant de l'eau glycolée. Difficilement possible en rénovation, à moins de consentir à un bouleversement du jardin. En revanche, envisageable pour du neuf. À ma connaissance, peut se faire sur n'importe quelle géologie.
b) En profondeur, on fore à 100 - 200 m, de profondeur et l'on pose un tuyau contenant de l'eau glycolée. Aucun problème en rénovation, on fore le plus près possible de la maison. Ce n'est pas possible de le faire partout, cela dépend de la géologie, il faut une autorisation.
Modifié le 23 nov. 2020 à 13:33
23 nov. 2020 à 13:48
PAC : assure t elle la production de l'eau chaude sanitaire ECS ?
23 nov. 2020 à 19:52
23 nov. 2020 à 18:21
À titre de comparaison, dans le climat assez rude de la Haute-Savoie, je chauffe une maison de 150 m2 habitables avec une PAC sol-eau. Je dépense, tout compris (chauffage, frigo, congélateur, cuisson des aliments, PCs, télé, etc), pour environ 700 € annuels d'électricité, alors, les chiffres que vous donnez me semblent exorbitants.
23 nov. 2020 à 20:01