Nous avons emménagé dans une maison ancienne il y a un an. La toiture a été refaite en plaque sous tuile il y a 4 an mais ne possède absolument aucune isolation. Les plaques posent sur des pannes de 20cm de largeur. Nous souhaitons donc l'isoler afin de récupérer ces espaces.
Je suis plutôt bon bricoleur mais je souhaiterais avoir confirmation sur 1 ou 2 points.
Je pensais réaliser une ossature métallique entre les pannes rails et montanst espacés tous les 40cm car je souhaite isoler avec paille de riz ou fibre de bois.
J'ai en tete de réaliser 2 couches de croisées de 100mm d'épaisseur d'isolant pour arriver à fleur des pannes et plus ou moins une couche de 40mm fixée par dessous les panne pour un déphasage supérieur à 8h. Dans le 13 nous craignons davantage la canicule que le froid.
question:
Quelle distance dois je laisser entre la première couche d isolant et la Plaque Sous Tuile? Est il possible de venir poser la laine de bois ou de riz à son contact dans la mesure ou la forme ondulée de la PST laissera s'écouler une lame d air une onde sur 2 et évitera la condensation ou bien dois je au préalable mettre un tasseau ou un montant pour éviter absolument tout contact? Je vous remercie d'avance.
L’importance de ce dernier est souvent largement exagérée comme le montrent trois études qui arrivent aux mêmes conclusions à savoir :
- Importance mineure du déphasage de l’isolant (de O°C à 1.5°C)
- Importance majeure de :
o Forte résistance thermique de l’isolation pour freiner la pénétration de la chaleur
o Occultation des fenêtres de toit par l’extérieur (volets roulants) pour éviter que les vitres exposées au soleil ne se transforment en radiateurs allumés à fond en plein été
o Sur-ventilation nocturne pour faire baisser la température du bâti.
o Epaisseur de la lame d’air sous la couverture qui doit être ventilée en continu
Question subsidiaire : que représente la masse de l’isolant par rapport à celle du bâti dans une construction en dur ? d’où le tout relatif rôle du déphasage.
Bonjour
Effectivement l'aménagement de combles , dans des régions très ensoleillées , telle que la région PACA , pose le problème de la limitation des entrées de chaleur de façons à pouvoir maintenir une température acceptable la nuit , grace à la fraicheur de la nuit .
La méthode la plus connue (mais ce n'est pas la seule) est de maximiser le déphasage entre le pic de chaleur incident et le pic de chaleur dans la zone habitable . Ce qui est déterminant dans ce cas est la diffusivité du matériau isolant . La diffusivité est le rapport entre la conductivité et le produit masse spécifique chaleur spécifique . De ce point , parmi les isolants la fibre de bois est la meilleure solution (diffusivité 12 à 15 10-8) . Je ne connais pas les valeurs pour la paille de riz mais elles sont certainement plus fortes . Pour comparaison les isolants classiques se situent plutôt vers 60 à 100 10-8 . Le plus mauvais est le PSE expansé ,
Au risque de me faire traiter une nouvelle fois d'obscurantisme, je ne peux que regretter que les conclusions évoquées soient basées sur des simulations numériques d'une configuration particulière (maison ossature bois, dans la région de Munich, amplitudes de températures importantes avec des pics réduits en durée et une température nocturne beaucoup plus basse).
Cela ne correspond pas à l'immense majorité des cas d'application.
Après, il est évident qu'utiliser le rafraichissement nocturne et des volets dans la journée ne peut qu'avoir un effet bénéfique, mais ce n'est pas la question qui est plutôt comment traiter la construction.
Ce qui m'étonne à la lecture des courbes c'est l'absence quasi totale d'inertie, quelque soit la configuration. Dès que la température extérieure monte, la température intérieure monte également, dès que la température extérieure baisse, celle de l'air intérieur baisse également.
Ce n'est malheureusement pas ce que je constate chez moi pour la descente de température.
Vous n’avez pas trouvé la réponse que vous recherchez ?
<Quelle distance dois je laisser entre la première couche d isolant et la Plaque Sous Tuile? Est il possible de venir poser la laine de bois ou de riz à son contact dans la mesure ou la forme ondulée de la PST laissera s'écouler une lame d air une onde sur 2 et évitera la condensation ou bien dois je au préalable mettre un tasseau ou un montant pour éviter absolument tout contact? Je vous remercie d'avance.>
Et pas beaucoup de réponse à cette question et à l'intérêt de bien ventiler la sous toiture .....
Le DTU n'est d'ailleurs pas très clair à ce niveau. L'aération est bien définie mais la possibilité de mettre en contact l'isolant au niveau des parties basses des vagues pas vraiment explicitée.
Par sécurité, moi je traiterai cela comme une isolation "classique" sous tuiles, une bonne ventilation sous face ne semble être jamais nuisible ...
Nous sommes d'accord puisque cela va permettre de dissiper la chaleur accumulée dans "l’élément" toiture (encore plus important à mon sens sur de la tuile que sur de l'ondulé)
Bonjour
Les courbes de l'étude : https://www.cstc.be/homepage/index.cfm?cat=publications&sub=bbri-contact&pag=Contact27&art=415 sont le résultat de simulations numériques , ne tenant pas compte des effets transitoires , comme le montre l'absence totale d'effet d'inertie . La prise en compte des phénomènes transitoires nécessite des moyens de calculs beaucoup plus sophistiqués que les calculs simplistes à l'équilibre . Il faut donc se méfier des publications et ne pas leur donner plus de significations que ne leur permet leur domaine d'application . En l'occurence on pourrait en conclure que d'aérer les locaux au moment le plus chaud de la journée permet de faire chuter la température dans la zone habitable !!!
Cette publication a néanmoins le mérite de montrer , à titre comparatif , l'effet de la ventilation et de la protection solaire .
En ce qui concerne l'effet de la ventilation entre la couverture et l'isolant , il est certain qu'elle peut avoir un effet bénéfique . Toutefois si on parle de la ventilation naturelle en sous face de toiture , nécessaire pour éviter les condensation d'humidité en hiver , il est évident que compte tenu des débit d'air , l'effet sera tout à fait négligeable , pour espérer un refroidissement en été . Il faudrait une circulation forcée , avec un extracteur . Par contre c'est la solution adoptée dans certains pays tropicaux : les toits sont surélevés , par rapport à la zone habitable et ouverts librement sur les pignons . Les maisons traditionnelles en Guyane étaient conçues de cette façon , avant l'arrivée de la climatisation , la Guyane étant épargnée jusqu'à présent par les cyclones , il n'y avait pas de risques que le toit soit soufflé !
Déphasage :
Il est normal et sain de critiquer des études ;
mais le béotien que je suis se pose toujours la même question
pourquoi ( à ma connaissance) on ne trouve pas d'études en dynamique
sur des cas réels avec des laines de bois et que l'on se base
uniquement sur le produit , ce qui, de mon point de vue n'est pas
satisfaisant ?
L'argument du prix d'une étude n'est pour moi pas recevable
lorsque l'on fait du déphasage son argument principal.
Bien sur, si il existe des études sur des cas réelles je suis preneur.
Pour ce faire des idées précises (ou du moins essayer) je pense
que ça contribuerait à éclaircir bien des débats.
Je suis bien d'accord. Et malheureusement je ne peux que constater que l'inverse est vrai, puisque les 2 études que l'on nous propose pour démontrer que le déphasage n'a aucune influence sur le confort d'été sont en fait des simulations et datent pour au moins 2 d'entre elles de plus de 10 ans.
Je ne comprends pas qu'il ne soit pas possible de disposer de vrais essais physiques. Cela ne me semble pas insurmontable de disposer de plusieurs petits bâtiments identiques pour faire une vraie étude sérieuse. Là il ne peut être encore moins question d'argent vu les chiffres d'affaires des sociétés en question.
lucienpel
Bonjour
< Et malheureusement je ne peux que constater que l'inverse est vrai, puisque les 2 études que l'on nous propose pour démontrer que le déphasage n'a aucune influence sur le confort d'été sont en fait des simulations et datent pour au moins 2 d'entre elles de plus de 10 ans. >
Mais au moins elles ont le mérite d'exister même si on peut bien sur discuter sur certaines
hypothèses, rien que de très normal . Les principes physiques ainsi que les produits n'ont pas fait de progrès spectaculaires ces dernières années.
Mais du coté laine de bois rien, (toujours à ma connaissance) je crois que je vais finir
par trouver ça bizarre, vous avez dit bizarre, .......
Pour en revenir aux questions posées, il n'y a pas de film sous toiture ? (Pour ma culture personnelle car je ne sais même pas si c'est recommandé pour ce type de couverture)
Il est certain qu'un écran réflecteur entre la toiture et l'isolation doit considérablement ralentir les entrées thermiques .
D'une part , l'interposition d'un écran réduit les échanges par conduction et convection , mais surtout réduit les échanges par rayonnement , qui sont d'autant plus importants à hautes températures .
Le problème c'est qu'un tel écran doit être placé en regard direct de la source de chaleur , c'est à dire au dessus de l'isolation . Il faut qu'un tel écran soit à haute perméabilité à la vapeur d'eau pour l'hiver . Ceci exclu les isolants minces classiques . Par contre de tels écrans réflecteur HPV existent : il suffit de taper "écran sous toiture réfléchissant HPV" dans un moteur de recherche , l'inconvénient c'est qu'ils sont relativement chers .
<Pour en revenir aux questions posées, il n'y a pas de film sous toiture ? (Pour ma culture personnelle car je ne sais même pas si c'est recommandé pour ce type de couverture) >
Le DTU 40.37 n'en parle pas, mais perso je ne vois quels problèmes
pourrait poser un écran HPV.
Je ne vois pas non plus mais je pose la question pour être sûr d'avoir la vision exacte de la configuration et pouvoir ainsi apporter une réponse juste.
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