pierre - (isolant) - lambris

Question

Bonjour, 

Nulle envie de déterrer une vieille hache de guerre entre partisans ou non des isolant minces !
J'ai entendu les arguments des uns et des autres (vrai isolant ou pas, conflits d'intérêt possibles (dans les 2 sens), "perspirance" ou étanchéité, distinction du produit et de sa pose).
Les seules conclusions que j' ai pu en tirer sont que :
- la minceur de cet "isolant" ne doit pas servir à réduire l'épaisseur du montage total puisque justement son efficacité (si elle existe) repose sur la présence de lames d'air. 
- le problème de l'étanchéité (pare-vapeur etc...) est global est dépend de toutes les composantes : nature des différents matériaux, ventilation du logement, conditions climatiques, orientation, taux d'occupation-activités-mode de vie, type de chauffage, économies souhaitées. J'en passe...

Tout cela restant soumis aux connaissances dont on dispose. Les miennes sont très relatives dans le domaine, reposant sur du bon sens, ce qui est parfois trompeur. Et les "experts" s'écharpent.

Slmt voilà, je viens d' acheter une maison. Je vais déposer le placo du rdc qui a été enduit et peinturluré n'importe comment. Et je découvre que c'est un isolant mince qui a été utilisé.
J' ai bien envie de remplacer par du lambris (peuplier).
Les murs sont en pierre (granit, jointées à l'extérieur, brutes à l'intérieur. épaisseur 40 cm environ), l'isolant est un "isolant" mince multicouche posé, à vu de nez, comme il se doit (sur doubles linteaux et 2 bonnes lames d'air).

Comme on ne peut réfléchir à l'isolation ... "isolément" :
La maison est en Normandie, en limite de forêt (rongeurs), le chauffage est électrique (inertie solide ou liquide selon les radiateurs) et insert à bûches.
Pour l'instant, la maison me semble saine, sèche, chauffe rapidement (maison secondaire). Il y a une VMC même si je rechigne à la faire tourner. L'été je ventile en grand. L'hiver, je ventile... un peu moins. 

Ma question : si je dépose le placo, c'est le moment pour revoir éventuellement l'isolation. Je pense le faire moi-même. 

Donc 3 types de solution :
1. pas d'isolant : pierre - air - lambris. Gla gla ?
2. je laisse en l'état (plus simple, sans frais supplémentaires) et pose de lambris à la place du placo. Humidité entre pierre-isolant et isolant-lambris ?
3. j'opte pour un isolant différent et là, c'est la jungle... Même si le "first in mind" reste la laine de verre. Ensuite pare vapeur ou non, etc...

Mes soucis : 
Ne pas produire de pb d'humidité (surtout avec du lambris, charpente bois et ventilation la + naturelle possible).
Du confort (il faut que ça chauffe vite, surtout en W.E).
Ne pas me faire bouffer l'isolant par les mulots
Les économies comptent évidemment mais ce n'est pour l'instant pas une habitation à l'année. 

Merci d'avance pour vos retours éclairés !
Bonne journée

stf_frmu · Answer

Bjr
Vous dites que votre maison est saine, que vous avez un isolant mince qui a l'air d'être bien posé, sinon vous nous l'auriez dit.
Que la maison chauffe relativement vite et bien et que vous n'avez à première vue pas d'humidité.
 J'irai dire que c'est ce que recherche tout le monde pour une maison.
Donc ma question, pourquoi vouloir changer d'isolation quand tout à l'air d'aller bien ?

Leon · Answer

Bonjour stf_frmu

Merci pour votre réponse. 
En effet, pourquoi changer ? c'est un peu l'objet de ma question.

Ce que je voudrais changer, c'est 
- le placo pour du lambris et donc évaluer les conséquences, 
- et quitte à déposer le placo, (vu que je ne vais pas le faire tous les jours) réévaluer l'isolation. 
. Je ne voudrais pas faire des tvx d'ordre esthétique et devoir tout reprendre ensuite s'il y a un souci (en particulier d'humidité) qui se révèlerait à l'usage.  

L'installation existante suit une logique d'étanchéité : isolant mince + VMC. Et je crains que cette logique, dans du bâti ancien, conduise à l' apparition de points humides d'autant que le doublage empêche de diagnostiquer d'éventuels sources de pb à venir (j'ai la maison depuis peu)
Apparemment, l'ancien proprio chauffait tout en ouvrant les fenêtres en fumant bcp. On n' a pas tous de telles habitudes

lucienpel · Answer

Bonjour

<Je m'inquiète surtout d' une éventuelle humidité venue de l'intérieur et bloquée entre cet isolant et le lambris. >

si la VMC fonctionne correctement : en continu, ....
normalement les risques sont limités.

Cdt

Leon · Answer

Merci pour votre réponse.
Justement non. Bruyante, je privilégie la ventilation naturelle.

atlassaturn · Answer

L' humidité relative souhaitable dans une habitation est de 40 à 60 % . Si vous avez plus c'est qu'il y a un problème de ventilation . Même avec 60 % et une température de 20 °C vous n'aurez de condensation que sur des surfaces à moins de 10°C : ce ne sera certainement pas le cas dans l'espace entre le lambris et  l'isolant multi-couches , si ce dernier a été posé correctement . ça pourrait être le cas au niveau de ponts thermiques , si il fait très froid à l'extérieur , mais ceci n'a pas beaucoup de rapport avec le problème des murs

Leon · Answer

Merci atlassaturn

Je vais tout de même vérifier l'hygrométrie par acquis de conscience  mais cela m'étonnerait bcp qu'elle soit très élevée.

On en revient donc à la question tout à fait pertinente de stf_frmu  : pourquoi changer ?
Pour résumer, je comprends que le lambris n'est pas forcément plus sensible que le placo à l'humidité et donc que le remplacement de l'un par l'autre en gardant l'isolant mince ne présente a priori pas de risque dans ma configuration.

Maintenant, il s'agit d' évaluer s'il y a un bénéfice de confort et d'économie à profiter de la dépose du placo pour remplacer l'isolant par du liège (résistant à l'humidité éventuelle et surtout peu sensible aux rongeurs si je suis bien renseigné).

C'est un budget, et son amortissement est compliqué à prévoir. (sans compter le boulot en plus). 

En terme de confort, actuellement, la maison chauffe vite ce qui est intéressant pour une maison de we. (sûrement l'effet réfléchissant de l'isolant multicouche) mais refroidit vite aussi. Peu d'inertie.

Troisième aspect : le naturel du liège (avec la pierre et le bois) contre le technologique de l'isolant multicouche, et là, c'est affaire de religion même s'il faut prendre en compte que l'empreinte du multicouche est ici équivalente à 0 puisqu'il est déjà posé. 

Ce sont des questions compliquées ! :-)

Pierre - (isolant) - lambris

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